Chez beaucoup de sortes d’animaux,
on connaît le facteur qui donne naissance
à un partage spécial des couleurs
dans la fourrure. Pensons seulement aux chats,
rats et souris siamois, les lapins zibelines
(martres) dans les tons foncés, moyens
et clairs ou chez les gerbilles siamoises,
tonkinoises et birmanes.
Comment sont apparues ces contrastes
?
A la base de chaque couleur que nous apercevons
chez les animaux se situe les caractères
héréditaires, qui sont conçus
en terme de chromosomes.
Sur les chromosomes, on trouve des morceaux
de ARN, les gènes, qui s’occupent
de la formation de certaines protéines
et enzymes. Ces enzymes envoient divers procès
chimiques, desquels certains déterminent
lors de la formation des poils de la fourrure,
que des grains de pigmentation soient formés
oui ou non, en quelle quantité ceux-ci
sont formés et comment ils sont distribués
sur le poil.
Les divers facteurs de manifestation de couleur
sont présentés en lettres, écrites
en grand pour les facteurs dominants et en
petit pour les facteurs récessifs.
Les allèles acromélaniques sont
situées sur le facteur C ou facteur
de manifestation de couleur.
La manifestation de la couleur est dérangée
d’une manière très spéciale
par ce facteur. Comment cela se produit-il
?
A un certain moment, dans un des gènes
responsable pour la formation des enzymes
qui sont garants pour la construction des
grains de pigments, apparaît une mutation.
L’enzyme qui est formée maintenant
est devenu tout-à-coup sensible à
la chaleur, de telle façon qu’elle
est uniquement active aux endroits du corps
où la température moyenne se
situe sous un certain degré. D’où
la formation de quelques grains de pigments
sur le nez, oreilles, pattes et queue, tandis
sur les parties plus chaudes du corps il y
a moins ou pas du tout de formation de couleur.
Cela explique d’autres apparitions qui,
au premier abord, nous semblent étranges.
Tout un chacun qui à déjà
élevé de tels animaux, aura
remarqué que les jeunes sont grisâtre
lors de l’apparition de leur premier
pelage. La fourrure va s’éclaircir
seulement après la première
mue. Ceci est dû au fait que les petits
corps des nouveaux-nés se refroidissent
vite, d’où les enzymes de manifestation
de couleur savent plus ou moins bien travailler
et faire apparaître la pigmentation
des poils.
Il est donc possible de comprendre par cette
explication pourquoi les russes, comme les
éleveurs de lapins le savent, sont
bien plus colorés pendant l’hiver
que lors de périodes plus chaudes.
C’est aussi pour cette raison qu’il
est plus difficile d’avoir des pattes
et base de la queue aussi intensément
colorés que le reste des extrémités
chez les lapins possédant le dit facteur
russe, car lorsque les animaux se reposent,
ils se couchent sur leurs pattes, d’où
celles-ci restent plus chaudes, aussi lors
de la formation des nouveaux poils.
EVH